environnement et écologie

Développement durable

Comme vous le savez, si l’effet de serre est un phénomène naturel qui permet la vie sur Terre en maintenant une température moyenne de +15°C, notre mode de vie engendre une augmentation des émissions de GES. Ces GES supplémentaires s’accumulent dans l’atmosphère, la planète ne pouvant pas recycler ce surplus. Cet effet de serre «» provoque alors le réchauffement de l’atmosphère et dérègle les climats.

Les principales sources d’émissions de GES en France sont les transports, l’industrie, l’habitat et l’agriculture. Nous pouvons tous agir au quotidien pour réduire notre impact sur le climat, nous connaissons les comportements à adopter: limiter l’usage de la voiture, baisser le chauffage, utiliser des appareils économes en énergie… mais aussi réduire et trier ses déchets.

En effet, les déchets émettent des GES lors de leur traitement (transport, incinération, enfouissement) sans compter ceux émis lors de la fabrication des produits, avant qu’ils ne deviennent déchets (extraction de matières premières, transport, transformation, fabrication, distribution).
Il est donc important de réfléchir à la nécessité de nos achats pour réduire les déchets à la source et de trier ce qui peut l’être. Le recyclage permet d’éviter l’émission de GES en évitant notamment le recours à de nouvelles matières premières.
Le taux de recyclage est malheureusement assez faible en France: seules 19 % des ordures ménagères sont triées, 3 % subissent un traitement biologique (compostage ou méthanisation). Les 78 % restantes sont enfouies ou brûlées.

Pour rappel, un Français produit 390 kilos d’ordures ménagères par an, soit plus d’1 kilo par jour et par personne, sans compter les 200 kilos de déchets par personne déposés en déchèterie.

– Le verre se recycle à l’infini sans perdre ses caractéristiques tout comme l’aluminium qui a pourtant un taux de recyclage assez faible (28%).
– A peine plus de 20 % du plastique est recyclé alors que la fabrication issu du plastique recyclé émet 88 % de GES en moins que la production à partir de matière primaire.
– 90 % des textiles sont des textiles sanitaires (couches, lingettes, mouchoirs…). C’est le déchet qui a le plus augmenté, révélateur d’une certaine évolution de nos modes de consommation.

Pour alléger nos poubelles, nous pouvons:
– limiter les consommations de papier, notamment au bureau
– éviter les produits jetables (gobelets, lingettes…)
– boire l’eau du robinet
– choisir des produits avec peu d’emballages
– louer ou acheter d’occasion
– composter les déchets organiques

Le gaspillage alimentaire

En effet, les déchets qui représentent la part la plus importante dans nos poubelles sont donc les matières biodégradables composées en grande partie de restes alimentaires mais aussi d’aliments non consommés et encore emballés: ce sont 7 kilos d’aliments de ce type que les Français jettent à la poubelle chaque année.

Ce gaspillage alimentaire intervient à chaque étape de la chaîne. Des champs à notre assiette, l’ensemble des pertes est estimé à environ la moitié de la production agricole mondiale. Dans les pays pauvres, la majorité des pertes a lieu avant d’atteindre le consommateur, dans les pays riches, la production est plus efficace mais les citoyens jettent beaucoup plus d’aliments.
Ce gaspillage a un impact financier mais aussi écologique. Des terres agricoles sont exploitées inutilement. Cette surexploitation représente autant de pollutions de sols, de consommation d’eau et d’émissions de GES inutiles.
Alors que le gaspillage augmente, la population aussi, tout comme le nombre de personnes qui dépendent de l’aide alimentaire pour se nourrir (prés de 4 millions en France).

Etant au bout du cycle de vie des produits, nous pouvons agir au quotidien pour réduire ce gaspillage alimentaire en adoptant des pratiques faciles à mettre en œuvre telles que:
– établir une liste de courses au préalable
– éviter de se laisser tenter par les promotions souvent inutiles
– vérifier les dates de péremption
– acheter les quantités strictement nécessaires
– ranger devant les produits devant être consommés rapidement
– congeler les aliments en excès avant leur date de péremption
– cuisiner les restes…

2 nouvelles filières de valorisation des déchets

Conformément aux engagements du Grenelle de l’environnement en matière d’amélioration du tri et du recyclage des déchets, 2 filières viennent d’être mises en place:

→ une filière de collecte des déchets d’ameublement (meubles de salon, de chambre, de jardin, de salle-de-bain, de bureau.) des ménages, professionnels et collectivités.

L’organisation des déchets d’ameublement devra désormais être assurée par les producteurs ménagers et professionnels. Sur les 2,7 millions de tonnes de déchets d’ameublement chaque année en France, environ 40 % sont enfouis sans être valorisés.
Cette nouvelle filière permettra de les gérer dans un plus grand respect de l’environnement. Elle représente également un fort potentiel de développement économique et de création d’emplois, depuis la collecte jusqu’aux solutions de valorisation.
Les modalités de collecte qui seront mises en place devront permettre de collecter gratuitement les déchets d’éléments d’ameublement.
Pour les particuliers, un réseau de points d’apport volontaire sera mis en place (alliant les déchèteries, la possibilité de reprise chez les distributeurs, des dispositifs de collecte mobile…).
Un dispositif de reprise gratuite chez le détenteur professionnel devra être prévu, à partir d’un seuil minimal de quantité de déchets d’éléments d’ameublement à collecter.

→ une filière pour les déchets ménagers issus de produits chimiques (enduits, mastics, colles, solvants, peintures, déboucheurs de canalisations, extincteurs utilisés par les ménages…), aussi appelés «échets diffus spécifiques» (DDS).

Alors qu’ils représentent une double menace, à la fois sanitaire pour les professionnels en charge de leur collecte et environnementale en matière de pollution des eaux, seulement 1/3 des 50tonnes produites chaque année est collecté séparément.
La gestion de ces déchets devra désormais être assurée par les producteurs des produits chimiques avec la mise en place d’une filière de responsabilité élargie des producteurs.
Les modalités de collecte qui seront mises en place devront permettre de collecter gratuitement DDS ménagers sur tout le territoire national.
En plus des déchèteries collectant historiquement ces déchets, un dispositif complémentaire de points d’apport volontaire, pouvant inclure les points de vente, sera mis en place.

Le déchet n°1 des administrations : le papier

En France, avec 64 à 94 kilos consommés par an et par salarié, le papier est le 1er consommable de bureau. Pour que cette consommation soit plus responsable, nous pouvons agir à 3 étapes:
– lors de l’achat du papier en utilisant du papier éco-responsable et éviter ainsi la destruction de forêts naturelles
– lors de l’utilisation en elle-même en limitant notre consommation et les impressions inutiles
– lorsque le papier devient un déchet en le recyclant afin de diminuer son impact sur l’environnement et participer à la production de nouveaux papiers.
Dans le secteur tertiaire en 2010, on estime que seulement 1 papier sur 5 est récupéré pour être recyclé. Pourtant, une fibre de papier se recycle en moyenne 5 fois et les bénéfices du recyclage sont nombreux:
– réduction de la pollution ainsi que les rejets de CO2 (environ 30 % en moins)
– réduction de la consommation d’eau et d’énergie
– réduction de la pression sur les forêts et le recours à la pâte vierge issue d’arbres pouvant dans certains cas venir de déforestation.

Débroussailler son terrain et les abords de son habitation

C’est obligatoire et c’est investir pour votre sécurité face aux feux de forêt et de végétation.

Les feux majeurs de 2022 nous rappellent l’importance du risque d’incendie de forêt et de végétation. Le changement climatique intensifie ce risque : la saison des feux s’allonge et le risque s’étend dans de nouvelles régions. Débroussailler son terrain et les abords de son habitation, c’est faire face à cette menace : vous limitez la propagation du feu, facilitez l’intervention des sapeurs-pompiers et c’est aussi la meilleure des protections pour vous et vos biens. C’est pour cette raison qu’il s’agit d’une obligation légale sur une partie de notre territoire, lorsque le risque le justifie. Le débroussaillement vise à réduire la masse de végétaux dans une zone de 50 mètres (ou 100 mètres – à adapter au contexte communal) autour de vos bâtiments ou autre équipement.

Vous êtes concerné par cette obligation si vous êtes propriétaire de bâtiments ou d’équipements situés à moins de 200 mètres de bois, forets, landes, maquis et garrigues. Le maire est chargé du contrôle du respect de cette obligation et les agents assermentés, notamment ceux de l’Office national des forêts (ONF), sont habilités à verbaliser.

Pour savoir si vous êtes concerné par l’obligation légale de débroussaillement, vous pouvez contacter votre mairie, votre préfecture ou vous rendre sur feux-foret.gouv.fr, où vous trouverez toutes les informations utiles.